Le Palika est un poisson de mer à grosses écailles appelé « Apalik », « Abalista » ou « Sukiwi » en Amérindien que l’on retrouve tout le long des côtes Guyanaises, dans les estuaires et les marais côtiers.
Ce poisson carnassier peut atteindre une longueur de 2,50 m et un poids de 80 kg.
Comme l’atipa, ce poisson est unique et ancien. Des fossiles retrouvés dans des terrains vieux de plusieurs millions d’années (Mésozoïque, environ 300 millions d’années) montrent que l’espèce a survécu pratiquement inchangée jusqu’à nos jours.
Sa couleur argent irisé de bleu et de vert est plus soutenue sur le dos que sur le ventre.
Sa chair ferme rosée et épaisse est d’une saveur incomparable.
Ses écailles sont utilisées pour des ornements et la préparation de perles artificielles.
Le palika est très apprécié dans la région de l’Oyapock. J’adore manger du palika grillé, boucané, en pimentade, en rôti cougnade, au bleu et bien évidemment en boulettes.
Saint Georges de l’Oyapock et Sinnamary, sont des communes réputées pour la préparation des boulettes de palika.
La communauté chinoise quant à elle, pile la chair pour faire des boulettes à cuire dans un délicieux shop shui.
A chaque fois que nous partions à Saint Georges de l’Oyapock (commune de Guyane limitrophe au Brésil) voir mon tonton et sa famille, je m’impatientais de déguster de délicieuses boulettes de crevettes et de palika.
Le soir arrivé, ma mère me donnait une pièce d’1 franc pour acheter 4 grosses boulettes sur la place des fêtes de Saint Georges. Je te ne raconte même pas comment je prenais mon temps pour déguster ces délicieuses friandises, assise sur un banc qui donnait sur le fleuve de l’Oyapock. Et je te promets que je n’en laissais pas une miette. Je m’en souviens encore, comme si c’était hier.
Voilà à quoi je pense, à chaque fois que je prépare des boulettes. Je pense à mes vacances à Saint Georges de l’Oyapock. Tan fè tan, tan lésé tan (le temps passe mais les souvenirs restent).
Les boulettes de palika sont très appréciées en Guyane, elles sont croustillantes à l’extérieur et fondantes à l’intérieur. A l’apéritif et même en entrée avec une salade verte, tu verras : tu vas adorer !
De ma cuisine à la tienne, bon voyage gustatif !
Du sel à convenance ou un cube de bouillon végétal
Instructions
La veille, bien nettoyer les darnes de poisson avec la peau de citron et les disposer dans un saladier. Ajouter l’ensemble des ingrédients prévus pour la marinade.
Le lendemain dans une casserole, faire bouillir à feu moyen à couvert l’eau puis ajouter le sel à convenance (ou un cube de bouillon végétal), la feuille de thym, feuille de bois d’inde et de laurier.
Quand l'eau commence à bouillir, ajouter le poisson et la marinade. Cuire à feu moyen à couvert pendant 5 à 8 minutes. Attention : dans toutes mes recettes, j'utilise une plaque vitrocéramique (donc il faut rallonger le temps de cuisson en cas d'utilisation d'une plaque de cuisson au gaz).
Une fois le poisson cuit, laisser refroidir. Puis l’émietter enlevant les arrêtes et la peau, et le mixer grossièrement afin d'obtenir une préparation pas trop fine. Réserver. Conserver le jus de cuisson.
Mixer l’oignon, la ciboule (cive), le persil, l’ail et le piment végétarien afin d’obtenir une préparation ni trop fine et ni trop grossière. Réserver.
Tremper le pain dans le jus de cuisson du poisson.
Puis le mixer afin d'obtenir une préparation pas trop fine.
Une fois toutes les préparations obtenues mixées et versées dans un saladier, ajouter le clou de girofle et le bois d’inde en poudre. Mélanger. Gouter et rectifier l’assaisonnement si nécessaire (sel et piment fort).
Former ensuite des petites boules entre 3 et 4 cm de diamètre et les rouler dans un peu de farine. Les disposer sur un plateau fariné avant de les frire.
Dans une casserole ou une friteuse, mettre l’huile à chauffer. Une fois l’huile chaude, frire les boulettes à feu moyen. Une fois bien dorées, les égoutter sur du papier absorbant. Déguster aussitôt.
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